Comment choisir un/e bon/ne hypnothérapeute ?

Choisir un/e bon/ne hypnothérapeute est avant tout une question de feeling. Le/la bon/ne hypnothérapeute pour vous est celui/celle qui saura activer le changement dont vous avez besoin et pour lequel vous le/la consultez. Il est important de noter que cette relation est unique : le/la thérapeute idéal/e pour vous ne sera pas forcément le/la meilleur/e pour une autre personne. C’est pourquoi il est essentiel de faire confiance à votre ressenti dès le début, surtout quand il s’agit de travailler avec votre inconscient.

Avant de poursuivre, je tiens à préciser que les critères de choix que je vais présenter ci-dessous décrivent un/e hypnothérapeute dont les caractéristiques ressemblent beaucoup aux miennes. Cette approche est intentionnelle et logique : je suis aligné dans ma pratique et souhaite mettre en avant ceux/celles qui partagent ma philosophie. Ceci est mon point de vue personnel, et il est tout à fait normal que d’autres personnes aient des critères différents.

Communication et Relation

  • Premier contact : Le premier échange téléphonique doit être agréable et vous devez sentir une écoute sincère.
  • Site web : Un site web cohérent et personnalisé, qui ne ressemble pas à ceux sortis d’une usine à sites web, et qui fournit des informations utiles sur la pratique de l’hypnothérapeute.
  • Avis clients : De nombreux avis cohérents sur des plateformes comme Google peuvent vous aider à vous faire une idée.
  • Recommandations : Un avis positif d’une connaissance peut être rassurant.
  • Clarté et Transparence : Un/e bon/ne hypnothérapeute doit être explicite sur sa pratique et ses limites.
  • Humilité : Il/elle doit se montrer à l’écoute, humble, et ne pas se considérer comme un/e gourou omniscient/e.
  • Ouverture d’esprit : Il/elle doit accepter que d’autres pratiques soient valables et ne pas être hostile à la médecine. De plus, il/elle doit accepter votre univers et vous accueillir tel/le que vous êtes.

Compétences et Pratiques

  • Pluripraticien/ne : Certain/es hypnothérapeutes pratiquent également d’autres disciplines (EMDR, sophrologie, magnétisme, yoga, chamanisme…), mais ces pratiques doivent être clairement distinctes, et votre choix de l’hypnose doit être respecté.
  • Transparence des Pratiques : Pas de fausses promesses ni de pratiques médicales pour un/e hypnothérapeute non médecin (comme traiter la douleur, les allergies, ou poser un anneau gastrique hypnotique).
  • Formation et Certification : Vérifiez que le/la hypnothérapeute a reçu une formation reconnue et dispose des certifications nécessaires.
  • Supervision et Formation Continue : Un/e bon/ne hypnothérapeute continue de se former et de superviser sa pratique.

Éthique et Déontologie

  • Respect de l’éthique : Un/e bon/ne hypnothérapeute doit respecter un code de déontologie, assurant la confidentialité et le respect du patient.
  • Équilibre personnel : Il/elle doit sembler équilibré/e et stable, ce qui est essentiel pour une pratique thérapeutique saine.

Confort et Environnement

  • Cadre de la séance : Le lieu de consultation doit être accueillant, confortable et propice à la détente.
  • Durée et Fréquence des séances : Il/elle doit être transparent/e sur la durée et la fréquence des séances nécessaires pour atteindre vos objectifs.

Éléments additionnels à considérer

  • Disponibilité et Flexibilité : Un/e bon/ne hypnothérapeute doit être disponible et flexible pour adapter les séances à votre emploi du temps.
  • Adaptabilité : Il/elle doit être capable d’adapter les techniques en fonction de vos besoins spécifiques.
  • Retour et Suivi : Un/e bon/ne hypnothérapeute propose un suivi après les séances pour évaluer les progrès et ajuster les interventions si nécessaire.
  • Accessibilité financière : Les tarifs doivent être transparents et adaptés à votre budget.

En suivant ces critères, vous augmenterez vos chances de trouver un/e hypnothérapeute qui vous convient et qui saura vous accompagner efficacement dans votre démarche de changement.

Exercice Illégal de la Médecine

En tant qu’hypnothérapeute, il est essentiel de comprendre les limites légales et éthiques de notre pratique pour éviter l’exercice illégal de la médecine. Voici mon point de vue sur les situations qui constituent un exercice illégal de la médecine, les risques encourus, et les bonnes pratiques pour une hypnothérapie éthique et légale.

Exemples d’Exercice Légal

  • Un médecin généraliste prescrit des médicaments pour une angine : C’est un acte légal, car il relève des compétences d’un médecin généraliste.
  • Un patient prend un médicament prescrit par son médecin : Légal, car le patient suit les instructions d’un professionnel de santé qualifié.
  • Un hypnothérapeute se rend compte qu’une personne a des symptômes anormaux et la redirige vers un professionnel compétent : C’est une bonne pratique, car l’hypnothérapeute reconnaît les limites de sa compétence.

Exemples d’Exercice Illégal

  • Un médecin généraliste retire une dent de sagesse d’un patient : Illégal si le médecin n’est pas qualifié en chirurgie dentaire.
  • Un patient donne un médicament prescrit à un ami : Illégal, car seul un professionnel de santé peut prescrire des médicaments.
  • Un hypnothérapeute diagnostique une dépression et propose un traitement par hypnose : Illégal, car l’hypnothérapeute n’a pas la compétence pour poser un diagnostic médical.

Cas Complexes

  • Un médecin demande à un hypnothérapeute (non médecin) de l’accompagner pendant une opération pour réaliser l’anesthésie : Illégal, car l’anesthésie doit être pratiquée par un professionnel médical qualifié.

Comprendre l’Exercice Illégal de la Médecine

Pourquoi cette Régulation ?

  1. Protection des Personnes Vulnérables : Les clients d’hypnothérapeutes peuvent être en situation de vulnérabilité et nécessitent une protection contre les pratiques dangereuses.
  2. Prévention des Risques Graves : Certaines interventions, comme l’anesthésie, comportent des risques significatifs et doivent être réalisées par des professionnels qualifiés.
  3. Amélioration de l’Image de la Profession : Respecter les limites légales aide à dépasser les stéréotypes de charlatanisme et à promouvoir une pratique éthique.

Historique de la Régulation

L’exercice illégal de la médecine a été régulé à travers les âges pour protéger la santé publique.

  1. Antiquité :

    • Hippocrate (460-370 av. J.-C.) : Le serment d’Hippocrate, encore en vigueur aujourd’hui, établissait déjà des normes éthiques pour les praticiens de la médecine. Il insistait sur la nécessité d’agir dans l’intérêt des patients et de maintenir une conduite professionnelle exemplaire.
  2. Moyen-Âge :

    • Les guildes et l’Église ont joué un rôle crucial dans la régulation des pratiques médicales. Les guildes de médecins et d’apothicaires contrôlaient l’accès à la profession et maintenaient des standards de pratique.
  3. Renaissance :

    • Les universités ont commencé à formaliser l’éducation médicale, établissant des critères académiques pour la formation des médecins. Cette période a vu l’émergence de la médecine moderne avec des pratiques basées sur des preuves scientifiques.
  4. XVII° – XVIII° :

    • La régulation royale est intervenue, notamment après l’Affaire des Poisons en France, où des mesures strictes ont été mises en place pour contrôler les apothicaires et empêcher l’utilisation non autorisée de substances dangereuses.
  5. XIX° :

    • Le Code Napoléon a introduit des régulations strictes sur l’exercice de la médecine, formalisant les qualifications nécessaires et les actes médicaux autorisés.
  6. 1892 :

    • La première loi spécifique en France sur l’exercice illégal de la médecine a été promulguée, posant les bases de la réglementation moderne et stipulant clairement les actes réservés aux professionnels de santé qualifiés.

Textes Légaux Clés

L’article L4161-1 du Code de la Santé Publique définit les actes constituant l’exercice illégal de la médecine. Toute personne, même en présence d’un médecin, qui établit un diagnostic ou traite des maladies, réelles ou supposées, sans qualification médicale, tombe sous le coup de cette loi.

Risques et Sanctions

Les peines pour l’exercice illégal de la médecine sont sévères :

  • Emprisonnement : Jusqu’à deux ans.
  • Amendes : Jusqu’à 30 000 euros.
  • Interdiction d’exercer et confiscation des biens.
  • Dommages et intérêts : Les victimes peuvent demander une compensation.
  • Publication de la condamnation : Pour dissuader d’autres de commettre la même infraction.

Bonnes Pratiques pour les Hypnothérapeutes

Clarté et Transparence

Déclarez clairement vos qualifications et les limites de votre compétence. Ne posez jamais de diagnostics médicaux ni ne prescrivez de traitements.

Utilisation d’un Vocabulaire Approprié

Utilisez des termes comme « accompagner » au lieu de « soigner » ou « guérir ». Référez-vous à vos « clients » et non à des « patients ».

Référencement et Orientation

Si un client présente des symptômes médicaux, orientez-le vers un professionnel de santé qualifié. Collaborez avec des médecins ou des psychologues tout en respectant leurs recommandations.

Formation Continue et Législation

Restez informé des législations et des règlements en vigueur concernant votre pratique. Consultez un avocat spécialisé en droit de la santé en cas de doute.

Conclusion

En suivant ces directives et en respectant les limites de votre champ d’exercice, vous contribuerez à la professionnalisation de l’hypnothérapie et à la protection de vos clients. Cette vigilance permet d’éviter l’exercice illégal de la médecine et de promouvoir une pratique éthique et légale de l’hypnothérapie.